Match contre les blues

Merci à 42 pour ce beau résumé du dernier match de l’année. Y a même des mots que j’ai du chercher dans le dico. Et ils existent !!

Bonne lecture,

Nini

Pour leur dernier match avant la trêve des confiseurs, les P’tits Gris se rendaient chez leurs amis du Blues Brothers Rugby Band de Lagny-sur-Marne.

Entre les angines et les frimas hiémaux, 17 joueurs seulement figuraient sur la feuille de match, pour une composition logique quoiqu’un brin lourdaude, avec notamment la titularisation surprise de Seb Chouchou Ponal au centre (un rêve de gosse qui se concrétisait ?). Heureusement, beaucoup de P’tits Gris prenaient place en tribune pour encourager les copains. Cela faisait chaud au cœur des joueurs en short sur le pré, à défaut de leur réchauffer le reste de l’anatomie (il faut dire qu’il faisait un rien frisquet en ce premier vendredi de décembre). Mais peut importait le mercure, l’enjeu de la partie, le gain du légendaire Trophée du String, suffisait pour motiver des gastéropodes chauds comme des baraques à frites.

Waza, à l’ouverture, donnait le coup d’envoi d’envoi de la partie, sans trouver la touche, ce qui ne manquera pas de se reproduire au cours du match. Les P’tits Gris occupaient alors le camp latignacien, pour un premier acte à sens unique. Ils profitèrent des largesses défensives de leurs adversaires pour inscrire trois essais.

  • Une première fois, en profitant d’un petit côté aussi dégarni que le Zident.
  • Une seconde fois, sur un déboulé de l’arrière du soir (Angelo), servi miraculeusement par son ouvreur. Il faut dire qu’Angelo avait à cœur de refiler les moufles d’or, gagnées de haute lutte contre Chelles en battant en une mi-temps le record d’en-avants de l’histoire des P’tits Gris.
  • Enfin, après une énième parfaite conquête en touche (secteur où vos cagouilles préférées ont excellé ce vendredi), un beau maul pénétrant, et un déboulé au ras, les oranges pointaient en terre promise pour la troisième fois.

Cet essai venait conclure un premier acte de belle facture. L’addition aurait même pu être plus corsée pour Lagny si, après une pénalité jouée rapidement dans les 22 adverses et un relais des gros, Vincent, ballon en main, ne s’était pas écroulé comme une figue molle, à 20 centimètre de l’en-but adverse, par atavisme familial probablement. Contrairement à son frangin, il se relèvera avec ses genoux entiers. Les mitaines de Mickey (les moufles d’or, hein, pas les gants de Thibault, suivez nom de Dieu !) viendront, en fin de soirée, sanctionner cette action au goût de déjà vu…

Le match baissait un peu en intensité lors du second acte. Les P’tits Gris trouvaient quand même les ressources pour inscrire un 4ème essai : un ballon extrait par Xavier arrivait jusqu’à Fred qui avait flairé (!) le bon coup et qui faisait marquer son ailier en bout de ligne (Stéphane ? Impala ? Vous ne m’en voudrez pas, mais comme j’avais magnifiquement négocié le 3 contre 1 en m’empalant sur le dernier défenseur, je n’ai pas bien vu.)

Lors de la troisième période, les débats entre les trente acteurs s’équilibraient. Lagny trouvait même l’occasion de se rapprocher de l’en-but des stylommatophores. Éclaircie de courte durée pour les bleus et blancs, car ils furent refoulés rapidement dans leur camp, pour y rester jusqu’à la fin du match. Les baveux gérèrent alors la pendule jusqu’à la fin du match. Chouchou, à qui manquaient visiblement les joutes un brin plus viriles du pack, se mis en évidence dans un regroupement puis par ses tentatives de communications avortées avec le corps arbitrales (faute de pouvoir travailler celui de l’adversaire). Puis, Branda filait tout seul à l’essai derrière une mêlée avant d’être malheureusement repris à quelques mètres de la ligne. En fin de partie, les P’tits Gris tentaient une énième diversion en faisant entrer Choco à l’aile. Las, le score en restait à 4 essais à rien, et après les félicitations d’usages, personne ne traînait trop longtemps avant de rentrer se mettre au chaud aux vestiaires.

Bref, ce fut une partie très plaisante face à une équipe de Lagny valeureuse qui nous aura fait reculer sur quelques mauls. On signalera les sacrifices héroïques de quelques joueurs d’Ozoir qui, tels Keanu Reeves dans Speed (avis aux cinéphiles), eurent à croiser le fer avec un certain autobus de Lagny de la (première) ligne 3. Le même autobus avait emporté le pauvre Jean-Phi, pourtant remonté comme un coucou et lancé comme un panzer, jusqu’à Thorigny-sur-Marne.

Mais cela n’est que péripéties car l’essentiel était sauf : le retour glorieux de la dentelle sacrée en terre ozophoricienne.

42

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