Je vais tenter, avec le plus d’honnêteté qui me caractérise…, de vous narrer cette magnifique et émouvante aventure rugbystique que nous avons vécu en ce WE de Pentecôte sur les terrains du bords de mer du Grand Noooord.
Les P’tits Gris avaient donc rdv pour le tournoi International de Rugby de Dieppe, et nous nous vîmes 38 à faire ce périlleux déplacement en terre insoumise et hostile. La route étant longue pour arriver au port (de Dieppe), nous dûmes partir à l’aube du vendredi 2 juin afin d’être certain de trouver la meilleure place pour se garer et une bonne table pour ripailler et descendre quelques pintes.
Nous arrivâmes les premiers (La Bidouche, Waza et Gourmette) pour annexer le Cactus Café comme quartier général des P’tits Gris, très vite suivi de Zykë, le Chove et enfin le Prez. le conciliabule qui s’en suivi à table étant confidentiel, vous comprendrez que je ne peux divulguer ici, les plans secrets imaginés en vue de la conquête du Bouclier. Quoiqu’il en soit et après avoir absorbé différents breuvages élaborés à base d’alcool inconnus de la plupart d’entre nous, nous fûmes cueillis à froid (ou à chaud pour d’autres) par la tournée du patron avec un RHUM au Piment et Gingembre….le soleil tapait fort dans le ciel mais la chaleur se ressentait à l’intérieur des crânes et jusqu’à la racine des cheveux.
Après s’être désaltéré à souhait, nous prenions la direction de l’Hôtel de l’Europe afin d’y prendre nos quartiers et distribuer le paquetage à l’ensemble des troupes présent dans le hall, sur la pelouse, sur les galets, à la baignade,….bref à tout les joueurs, qui faute de ressembler à une équipe de Rugbyman en goguette, faisaient plutôt penser à la troupe du cirque Pinder tant on pouvait voir une diversité de morphologie en chacun des bonhommes présents. Tout étant réglé, chacun s’est occupé au mieux jusqu’au rdv traditionnel de l’apéro sur la pelouse devant l’hôtel à 19H30 précise. Quand tout le monde fût arrivé à …..20H30, nous pûmes enfin faire la traditionnelle photo de Groupe pour remercier nos généreux Sponsors ! et ensuite direction le Cactus Café pour une soirée Tapas et Binouze…….
Alors là, ce fût un florilège de blagues pourries et salaces, de photos montage avec des objets divers et variés, sombrero, pot de fleurs, totem, décoration de cocktail dans le nez ou les oreilles et surtout un Marsupilami qui s’est vu amputé d’une oreille par un ventilateur qui passait par là par hasard….RIP. la fiesta s’est prolongée sur la terrasse avec le fameux RHUM piment et Gingembre que certain n’ont toujours pas digéré, suivi d’une chorale P’tits Gris à faire pâlir….tout les Marquis de Sade …( RIP Michel Sardou). Chacun s’étant délecté de divers breuvages, le Prez donne rdv à 9H30 pour un petit déj régénérant et un réveil musculaire sur le bords de mer. Mais loin d’aller se coucher et après quelques errements en ville, les Gastéropodes se sont retrouvés dans la chambre 108 où la magie des bouteilles volantes avait débuté…. Arrivant sur place, je ne pu que constater que certains avaient consommé plus que raison et débutaient leur nuit au milieu des chips et pop corn dans un bruit assourdissant de tronçonneuse….au petit matin, ils avaient fait au moins 15 stères de bois chacun ! Mais nous ne pouvions pas les laisser gâcher impunément la nuit de tout un Groupe et la décision fût unanimement prise de les marquer au fer rouge (on avait qu’un marqueur noir indélébile avec nous) pour leur faire payer leur nuisance sonore. Ils furent donc taguer, grapher, décorer et tatouer par des artistes, en herbe, qui se sont laissés allé à quelques fantaisies humoristiques douteuses….on dit merci qui ? …..
La nuit fût courte mais la troupe au complet était présente au petit déj et chacun y est allé de son anecdote sur les évènements de la veille. les rires et les boutades étant bien évidement concentrés sur nos « tatoués » de la nuit…. Direction la réception des délégations à 11H00 avec présentation du programme, mot du Maire et du Président, collation du midi hyper surveillée par le coach avec repas diététique léger (merci Nathalie de la baraque à frites du front de mer, ils étaient top tes frites et tes burgers), et direction les vestiaires pour enfiler la tenue de gala pour monter sur le podium et débuter les joutes d’Ovalies.
Ces fameuses joutes ancestrales se sont déroulées tout au long de la journée sous un soleil de plomb et les gourdasses remplies d’une eau très claire et fraiche, faisaient du bien à tout les organismes, sans oublier Madame la crème solaire qui nous servait de bouclier contre les rougeurs…. les 3 matchs contre les Cep Agés, Lagny et le HAC furent remportés haut la main et sans aucune ombre au tableau, c’est donc avec la qualif en poche contre les Belges que nous primes la direction de l’hôtel pour la douche réparatrice et l’apéro sur la pelouse, avant la grande soirée de l’amitié…
Les différentes délégations ayant apportées avec elles des sacs de provision, des tonneaux de cervoise et autre bouteille de nectars divins les plus précieux, nous profitions de cette occasion pour reprendre des forces en dégustant des huitres, des omelettes, des escargots, de la tripaille de cochon, du fromage de toute les contrées, des cannelés, des macarons de Réau,……. tout était prétexte à discussion et dissertation sur la cuisson, le bon accompagnements, le sel, le poivre,…..le tout toujours accompagné d’un verre bien rempli. Mais pour avoir une soirée parfaitement réussi, il fallait de la musique et nous avions amené dans les soutes quelques Bardes diaboliques ainsi qu’une fée qui nous ont allumé le feu…(Johnny je t’aime tu es le taulier) dans toute la salle et jusqu’au bout de la nuit ( Emile et images je te kiffe…), car ils nous ont transporté au delà des mers, presque jusqu’à NEW York (…Téléphonne les Boss, oui je sais les Insus mais moi je suis Oldest) . Le Groupe HEXAGONE a donc laissé une empreinte indélébile sur le parquet de la salle de danse de DIEPPE et dans les pieds des danseurs de gigue et passo…. Merci WAZA pour les écrasements de pieds au passage….. On peut dire que ça a bien pogotté sur le dance floor et certains ont du avoir sacrément mal aux cuisses ou ailleurs le lendemain. Fin de la soirée et direction le Cactus Café pour un dernier verre et récupérer les joyeux turlurons qui s’étaient perdus dans les ruelles sombres….
Dimanche matin, après avoir peu dormi à cause d’une chaudière défaillante qui dormait dans mon lit….je réussi à trouver le chemin de la douche et du petit déjeuner sans encombres, tout comme les copains d’ailleurs. Debrief rapide des évènements de la veille, piscine, mer, courses de bouffe et autres emplettes faites, nous primes la direction des rectangles verts afin d’y disputer une demie finale avec pour objectif, THE FINAL et la victoire au bout.
La préparation des gars a été plus que studieuse et minutieuse. chacun savait ce qu’il avait à faire et la concentration était à son paroxysme avant d’aller affronter les Belgiquiens de Boisfort. Un petit mot d’encouragement et surtout un bourrage de crânes à chacun, et mes guerriers étaient prêts pour le combat ! Le HAKA qui suivi fit sourire le public mais pas l’adversaire qui souhaitait en découdre au plus vite. PIM PAM, la marée Orange est passée par là et un 2 à 0 dans les carreaux fît taire tout les statisticiens en mathématiques appliquées ! De mémoires de Dieppois, ce fût le plus beau match du tournoi tant dans l’engagement viril mais correct que dans la fluidité des passes. A noter quand même une envolée de Karim qui fût rattraper près de l’en but car la caravane était un peu lourde à tirer ( je pense qu’elle était encore remplie de quelques fûts de bières de la veille entreposés par ces compagnons d’infortune noctambules).
Repos et récupération avant la finale tant attendue contre les vieux soldats de Gravenchon/Yvetot. inutile de vous dire que l’heure n’était plus à la déconnade et l’échauffement qui s’en suivi était calme et posé. Tout le monde savait ce qu’il avait à faire et je peux vous dire que dans les yeux de chacun de mes braves amis, on pouvait lire et comprendre que la gagne étaient en chacun d’eux. Si vous le permettez, je retiendrais juste ce moment privilégié avec mon Bebert où par des mots mots simples, une accolade franche et un regard de tueur, j’ai pu, à travers lui, vivre et gagner cette finale, Merci mon ami !
les gladiateurs sont prêts à entrer dans l’arène pour le plus grand plaisir des spectateurs présents. Tout le monde attendait cette affiche avec impatience car il y avait 2 styles de jeu en présence. La puissance, la force et l’expérience pour nos amis Gravenchonnais et le style, la finesse et la rapidité de passes et d’exécution côté Seine et Marnais. Une très belle minute de silence en la mémoire des morts de Londres et les minots Orange et Bleu se sont mis en place pour un HAKA que certains ont désigné comme étant celui de « la Décima » d’existence du club !!! l’œil noir, la tête haute et le port altier, les P’Tits Gris se sont lancés dans une chorégraphie comme investis dans une mission de croisade divine pour la conquête du SAINT GRAAL ! le ton étant donné, nous pouvions lâcher les chevaux sur le terrains et les 13 titulaires savaient qu’ils n’avaient pas droit à la moindre erreur, sous peine de finir enfermés dans une cage, le tout, sous les golibets d’un public averti et sans pitié. Coup d’envoi, récupération, courses, passes, redoublement, sautée, avants, 3/4, gros, maigres, cotorep,….bref toute la panoplie du rugbyman moderne y est passée et l’ami Peyo en bout de ligne plonge en terre sainte au bout d’une minute. Explosion de joie sur et en dehors du terrain pour certains et grosse frayeur pour d’autres qui ont de suite pensé que la fin d’après midi risquait d’être longue et que le panier à provision pouvait être lourd à la fin ! Mais c’était sans compter sur la pugnacité des blancs et noirs ! Égalisation, puis 1 à 2. On revient de suite à 2 partout. Gravenchon plonge à nouveau dans l’en but 2 à 3…..les corps sont usés, broyés, mais la cavalerie Orange et Noir continue son job et là, surgissant de nul part, tel un aigle noir fondant sur sa proie, le dit Sylvain sus nommé Royal Couscous, vient dans la ligne adverse pour intercepter le précieux et après une course folle, qualifié par certains de jambes de pintade, il aplatit la gonfle avec hargne.Nouvel explosion de joie pour cette égalisation qui n’allait être sans commune mesure avec celle qui suivi lorque le pack s’écroulait dans l’en but Gravenchonnais pour sceller définitivement la victoire ! Embrassades, larmes de joie, de bonheur, rire, joie, tout y est passé. Gros cercle au milieu du terrain, mot du Prez fier comme un bar tabac, larmes du coach et une belle ronde des bisous……
la montée sur scène pour récupérer le Bouclier est toujours merveilleuse et euphorique, mais celle ci l’était d’autant plus que c’était la der du Prez et surtout la victoire d’un groupe de mecs pour un maillot, un club, des valeurs,….mais aussi pour notre ami et frère d’arme ZYKE. Cette victoire est dédiée à LOIC et Jannick !!! Allez c’est parti pour les photos et surtout pour un Haka avec l’ensemble du public et des organisateurs encore présents en nombre. Tout le monde fait la photo souvenir avec le Boucliers et direction l’hôtel pour paré la tenue immaculé du vainqueur avant d’aller parader et festoyer au banquet d’après match et voir CLERMONT être champion après nous ! Comme dit l’Adage, ce qui se passe à Dieppe, reste à Dieppe, mais je peux vous dire que les dieux du rugby et les anges et les potes disparus qui se trouvent près d’eux, ont du entendre ces chants mélodieux que nos amis belges, gravenchonnais et Ozoiriens leur ont fait entendre et parvenir en étant très haut perchés sur les tables. Direction le Cactus Café pour le dernier verre du Président, la bourse étant vidées de ces derniers écus, il fallut se rendre à l’évidence que la future étape était la chambre 108….. Rapatriement des dernières bouteilles et victuailles chapardées par ci, par là par certains vauriens de la pire espèce et chacun y va de sa petite histoire…. décision est prise à l’unanimité de faire voyager le bouclier à travers les contrées reculées de notre beau pays ou ailleurs, afin de montrer la toute puissance des vainqueurs ! la condition étant de faire une photo pour que les générations futures n’oublient jamais.
Voilà, j’ai sûrement oublié des choses, mais je compte sur les lecteurs pour y aller de sa plume afin de compléter les pages vides de cette histoire d’amitié qui sera, j’en suis certain, notre « coeur des Hommes » à nous, notre aventure, celle que nous nous raconterons encore dans 10, 15, 20 ans et plus lorsque nous serons autour d’une bière, à regarder les minots…. »ah c’était pas comme ça de mon temps, on se rentrait dans la gueule et ça tombait direct…….. ». MERCI les Amis, je vous embrasse toutes et tous très fort. Cap’taine GOURMETE