Après quelques jours de récupération après un WE Dieppois mouvementé, les p’tits gris se retrouvent pour un match contre les cheminots de la ligne A. Ces derniers se présentent en pleine forme et reposés au vue des trois derniers jours d’inactivité au sein de la profession 😉 . Ce sont tout de même pas moins de 34 p’tis gris qui se présentent sur la pelouse pour faire face aux conducteurs du RER avec dans leurs certains qui ont connus « les p’tits gris », non pas les escargots ni le tracteur Massey Fergusson, mais le train. Les plus jeunes iront jeter un œil sur Wikipédia pour parfaire leur bagages intellectuels devant la machine à café……! L’ami seb termine de tirer le portrait à quelques retardataires pour que nous terminions enfin le tapissage identitaire de la bande à Bono orange et bleue.
L’échauffement sous la houlette de Bébert prend des allures de cours de récréation à la fin des examens, chacun y va de son commentaire pour relater avec enthousiasme les joutes et beuveries du WE passé ! L’envie de jouer anime tout les esprits, mais le coach a pris la décision avec le Prez et le Capitaine ; tout les « réservistes » débuteront le match, il faut impérativement laissé les « Dieppois » au repos. Surprise, 4F est de retour d’Italie…déjà…? non les gars, je vous expliquerais après ma nouvelle chanson…..on attend encore !!!
l’arbitre siffle, tout p’tits gris sur la pelouse pour un Haka qui se déroule à la perfection. Début du match en 1ére, pas de gros mouvement de la part des deux camps, ça rentre molo molo dans les regroupements ,mais aucune faute à signaler. Sur la touche, ça chambre pas mal, les sourires sont sur tout les visages et la foule est présente en nombre le long de la rambarde. ça fait plaisir de voir des anciens disserter sur la passe en avant avec les bras en arrière mais avec l’intention de vouloir faire du jeu tout en ayant la tête ailleurs et la bite sur le coté….. Bref tout ça pour dire que finalement on va s’ennuyer car les passes en avant commencent à pleuvoir comme les grêlons de lundi derniers ! La liste seraient trop longue, mais citons quand même : La Tchatche (dit le traitre ou le Fourbe), Fred, Brubru, Bébert, Nono, Zyké,….. En tout cas l’éclair de génie (pour une fois) vient de nos 3/4 et après une percée digne d’une gazelle Impala au milieu d’un troupeau d’éléphants, Brubru passe la frontière de l’en but pour aplatir la gonfle. OUF ! Mi-temps : le petit mot du coach pour réconforter les corps meurtris pas ces enculés de moustiques, on change 80% de l’équipe et c’est reparti pour un tour.
Ca commence très fort car la marée noire bouscule tout sur son passage et il faut l’intervention musclée de nos valeureux 3éme lignes pour endiguer la vague de pétrole sur la mer bleue qui est étrangement calme. Mais rien n’y fait, après une énième attaque, les petits gars du rails tracent tout droit, lancés tel un RER bondé de perdreaux aux heures de pointe. 1 partout. Ca redémarre fort avec un Djamel aux jambes de feu qui oublie de faire la dernière passe à Timal, tiens en 1ére mi-Temps c’était Fred qui était passé aux oubliettes…ça mériterait bien une brique d’Or ça!!!! Allez, il recommence, ah non, cette fois il file d’en l’en-but à la vitesse d’un gars qui ne trouve pas de chiotte disponible quand il a la courante…2 à 1. mi-temps. Nouveau discours du coach, tranquille comme Baptiste dans ses tongs et surtout petit rappel à la bande que « THE Crashtest » le grand mogol Grenoblois joue son dernier match avant le grand départ pour Nantes….ça pique un peu les yeux quand même….séquence émotion !
Après négociations avec l’arbitre, le coup d’envoi est donné et on sent de suite que ça ne va pas être une partie de plaisir. les plaquages et les regroupements sont de plus en plus dur et les moustiques redoublent d’efforts pour piquer et pomper le sang de ses valeureux guerriers qui combattent sur une pelouse d’environ 15cm…. L’avantage revient aux p’tits gris grâce à une combinaison des avants, qui après 4 temps de jeu, lancent des 3/4 très en jambes, vers l’en but. La défense d’en face s’organise pour protéger la terre promise, remarques, les cheminots en connaissent un bout pour saboter le travail des autres….pendant la guerre, ils ont agit pour le bien de la Nation Française en détruisant la machine de guerre allemande et ils continuent 70 ans plus tard en empêchant les gens d’aller bosser ou de marquer…..comme quoi, c’est dans les gênes. Cas cela ne tienne, le p’tits gris est bien plus malin et sournois que les militaires d’antan, et Pim Pam Poum (tirade préférée du coach) badaboum, ça s’écroule derrière la ligne (trop de monde et pas de ralenti, je ne sais pas qui marque), bon ben on va dire que c’est Chouchou (je l’avais oublié la semaine dernière, j’avais promis, c’est fait).
A 3 à 1, on croyait le match plié, c’était sans compter sur la pugnacité de nos adversaires d’un soir. Sur une belle manœuvre des avants noirs qui laissent sur le cul notre 8 de devant, la balle file jusqu’à l’aile pour un cadrage débordement d’école qui voit l’ailier adversaire filer droit dans l’en-but. Quand tout d’un coup, les naseaux fumants et les oreilles chauffées à bloc (ils ont mis trop de charbon dans la chaudiére), il surgit de nul part tel un aigle noir, « THE MACHINE » (Crashtest) lancé à un train d’enfer « MONEY TRAIN » que rien ne peut arrêter, saute sur le pauvre monsieur quelque peut dégarni, avec la vivacité d’une interpellation de la BAC sur les grévistes de Sud Rail ou de la CGT. Le monstre et sa proie s’écroulent sur la ligne 3 à 2….concernant le petit monsieur, RIP, on recherche toujours les morceaux qui manquent.
Et voilà, il est temps, comme convenu l’arbitre annonce encore 1mn de jeu, le coach procède au dernier changement afin de permettre à Sébastien, dit le Grenoblois, la montagne, le tractopelle,… de sortir sous les applaudissements, juste remerciement et reconnaissance d’un gars qui a toujours mouillé le maillot. un formidable copain et ami nous quitte mais il restera toujours dans nos mémoires. L’émotion est forte et les larmes coulent le long de ce visage rocailleux et tendre mais les accolades sont là pour réconforter ce petit corps malingre. MERCI l’ami Crashtest, tu auras toujours ta place parmi nous.
Fin du match, les chants, remerciements et marque d’amitié continuent de pleuvoir sur le pauvre Sébastien qui ne s’attendait pas à des tels déchainements de passion. Une magnifique photo (merci beaucoup à Nicolas d’être passé nous voir) viendra immortaliser ce moment, pour pouvoir dire unjour : « Moi mon p’tit gars, j’y étais ce jour là. Toi le nabot tu peux pas savoir ce que c’était que de jouer à coté de l’autre grand con. Il était bargeot ce mec, je m’en souviens de ce flic, il confondait les couleurs des maillots et te déboitait la tête comme on ouvre une bouteille de champagne. Il avait des mains on aurait dit des godets de pelleteuses, il ne savait pas bien joué et il avait des tatouages faits par des extra terrestres. Mais avec ce gars là à tes cotés, tu étais sûr que si ça virait au vinaigre, c’était le premier à rajouté de l’huile dans le saladier et il distribuait des salades de phalanges à qui se présentait dans les 3 mètre à la ronde »….
Direction la douche et l’apéro avant la distribution des Trophées. A l’unanimité, et malgré l’entrée en compétition de Djamel, c’est Brubru qui prend la brique d’Or pour un en-avant d’anthologie. Pour ma part, je ramasse pour la énième fois le Bobo d’OR pour une prestation pitoyable à Dieppe et bien entendu le casque d’OR est décerné pour la vie à CRASHTEST pour l’ensemble de son œuvre. Pour mémoire, nous attendons la photo en tenue avec le casque !!!
Allez, direction le buffet et les super méga bonnes grillades, on va s’en mettre plein la panse. Et voilà, encore une page de vie des p’tits gris qui se tourne, en attendant la prochaine.
GOURMETTE.